Abordant une thématique qui fait couler beaucoup d’encre, l’étude CSA réalisée dans le cadre de l’Observatoire Orange-Terrafemina (1) est riche d’indicateurs ! Si 9% des Français déclarent avoir déjà effectué un achat à partir de leur téléphone portable, un quart d’entre eux sont en toute logique, des utilisateurs de Smartphone, et notamment des hommes de 18-24 ans issus de CSP+. Le Top 10 des achats se compose d’applications pour Smartphone (74% des pratiquants du m-commerce), jeux pour téléphone (46%), musique (39%), sonnerie pour téléphone (32%). Viennent ensuite les achats de billets d'avion et de train (29%), vêtements/accessoires de mode (24%), places de cinéma (23%), image/logo pour téléphone (22%), livres/CD/DVD (21%). Enfin, les achats de titres de transport en commun (13%), places de musée (9%) et produits dans un petit magasin/grande surface (8%) sont limités.

Certains profils sont plus concernés que d’autres par le m-commerce, et sur des produits bien identifiés. Ainsi, près de la moitié des 18-24 ans (46%) et des cadres (45%) se disent intéressés par l’achat de titres de transport en commun, tandis que les femmes de 18-24 ans craqueraient pour des places de cinéma (48%) ou de musée (40%), ou des billets de train/avion (42%).

Si 8% des sondés déclarent que les achats sur téléphone mobile ne se développeront que peu ou pas du tout, ils sont 27% à penser qu’ils deviendront une pratique courante. Les plus optimistes sont les 18-24 ans possesseurs de Smartphone (41%), et les cadres (37%). Interrogés sur la géo-localisation, les trois-quarts des sondés perçoivent cet outil de façon négative, estimant que «l’endroit où on se trouve relève de la vie privée». De la même façon, la sécurisation des moyens de paiement inquiète 42% de l’échantillon, et notamment les femmes. La simplicité d’utilisation (19%), la garantie de ne pas recevoir une multitude de messages publicitaires (15%), les prix pratiqués (11%) et, dans une moindre mesure, les offres supplémentaires (7%) telles que les points fidélité, coupons de réduction, ventes privées, promotions flash, et la variété des produits disponibles (2%) constituent également des freins au m-commerce.

Les Français seront sans doute prêts pour le m-commerce, mais à condition d’encadrer cette pratique de certaines garanties d’utilisation ! Gageons que les enseignements de cette étude souffleront des pistes de réflexions aux cybermarchés attirés par les sirènes du m-commerce.
 

(1) Echantillon de 1.009 personnes âgées de 18 ans ou plus, interrogées en ligne les 16 et 17 juin.